Nicholas de Lenfent

Exemple d'ouverture de topic :

Extrait de journal

///////// 1er Décembre 2016

Tout ce qui est interdit ne l’est-il pas justement pour attirer l’attention ? Ces mots trouvent en moi un écho. Ils résonnent à mes oreilles tel un appel. Trop longtemps j’ai cherché, trop nombreux furent les échecs, trop souvent furent les pistes envolées ou bien débouchant sur des impasses. Ce soir, je sais. Cette nuit, j’ai trouvé. Je n’ai jamais été aussi près de réussir.

L’esprit de celle qui parvient à faire sortir présent et passé des profondeurs m’est apparu.

Par delà le chant des Sirènes, protégée par les serviteurs et fils du Chaos, au cœur de l’île de brume, endormi se trouve le précieux joyau interdit. Pierre millénaire dont nombreux en tiraient bénéfices. Ultime joyau des seigneurs déchu du Chaos. Jadis ornant le bâton de Merlin, son anneau est la clef pour voir enfin apparaître l’île de son manteau de vapeur.

Dernier rempart entre cette pierre et moi, cet anneau dissimulé avec soin. Ce sera dans les précieux parchemins réunis en ces lieux, dans la bibliothèque même du palais, se trouvent les renseignements qu’il me faut. Je trouverai, peu importe le temps que cela me prendra. De cette pierre, je ferai naître une amulette. Elle reviendra à la seule qui la mérite.

Je sais que lui aussi la recherche. Je me dois de m’empresser. Il ne doit en aucun cas mettre la main dessus avant moi. Qui sait ce qu’il pourrait en faire…

W.V.

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Sonne donc toi le musicien

Voici plusieurs semaines à présent que mes pieds ont foulé de nouveau la terre qui m’a vu naître. Je n’ai guère eu le loisir de me surprendre à arpenter les rues où jadis je déambulais sans savoir à quel avenir j’étais promis, l’insouciance habitait encore mon esprit, malgré tout en cette époque. Ce ne sera nullement ce soir que je me perdrai dans une quelconque réminiscence. Nul regret ne me hante, une curiosité d’apprécier de mes yeux l’évolution de cette bourgade en mon absence, tout au plus.

Cette soirée sera consacrée à mes recherches. Je brûle, je le sais. Elle ne m’est pas venu en vain la nuit passé. Son esprit m’a trouvé, j’ai su l’écouter. Elle fut, pour quelques heures, mon guide au cœur du vrai, du faux. Au cœur de l’essence du multivers, j’ai pu entendre au travers de son ouïe et voir par son regard. Elle m’a accordé la faveur d’orienter mes recherches. Celles-ci me conduisent aux archives du palais. De nombreux ouvrages et parchemins y sont stockés.

C’est donc tout naturellement que mes pas se dirigent vers ces dernières. Très simplement vêtu, comme à mon habitude, je n’arbore aucune extravagance. Me fondre dans la masse a toujours été mon maître mot. Du moins, en apparence, car lors de mes apprentissages, je n’ai toujours visé que la perfection. Il en va de même pour mes créations.

Psalmodie druide magicien

Une clef dérobée la nuit passée me permet d’ouvrir les lourdes portes en bois de chêne. Je les passe et les referme soigneusement derrière moi, dans un silence presque cérémonieux. Je m’empare d’un bougeoir en cuivre, d’une allumette, j’enflamme la mèche de la bougie. L’obscurité ne me dérange pas, mais rien ne vaut l’intimité du parfum de la cire chaude. J’arpente les allées formées par les étagères sur lesquelles reposent les ouvrages. Elles forment des dizaines de mètres de long. L’odeur de la poussière mêlée aux usures du temps sur le papier imprègne toutes la pièce. J’aime ce parfum, il est celui de la connaissance.

Je passe d’une allée à une autre en frôlant les couvertures et parchemins du bout des doigts. Rien d’exceptionnel ne s’y trouve à première vue. Ce n’est qu’au bout de plusieurs heures lorsque je commence à enlever les ouvrages des étagères que je constate que des parchemins se trouvent derrière certain, et s’ils semblent communs au premier abord, éclairé par la bougie, leurs textes changent. Ou bien encore, que certaines couvertures ne correspondent pas à leurs contenus. À force d’observations, je parviens à mettre la main sur trois documents et deux anciens grimoires. Les déposant au sol, je range soigneusement ceux que j’ai déplacés.

Ramassant mes « emprunts », je me dirige vers le bureau. J’y prends place. Avec soin, je dispose mon carnet de route, mon encrier et ma plume près de moi. Il est temps pour moi d’obtenir des réponses, que mes recherches enfin soient fructueuses.

J’ouvre le premier grimoire. Étonnement, les pages dorment deux blocs distincts. Je le referme pour mieux apprécier sa couverture. Trois cercles en métal doré, probablement un métal quelconque recouvert de feuille d’or, s’y trouvent. Mes doigts glissent dessus. Une irrégularité me pique la peau. Surpris, je porte rapidement mon doigt à mon visage. Une goûte de sang a perlé de mon indexe pour venir s’échouer sur le point de convergence des anneaux. Je porte le prolongement de ma main à mes lèvres pour y déposer mon précieux liquide de vie. La minuscule plaie cicatrise alors que sous mes yeux, les cercles s’animent.

Parle sage du temps lointain

Un sensible sourire se dessine sur la finesse de mes lèvres. Je reconnais ce mécanisme. Elle me l’a montré à sa venue. Cette nuit-là, au travers de ses yeux, en un autre temps, j’ai pu observer ce mécanisme se refermer. Ce soir, il s’ouvre devant moi. Un grincement métallique presque sourd parvient à mes oreilles, et le silence s’en suit. Plus rien ne suit… Plus rien ne se passe. Je prends la décision d’ouvrir de nouveau l’ouvrage.

Mon sourire s’accroît lorsque je découvre que des deux blocs de pages, sont nés deux renfoncements. Dans celui de droite, une clef se trouve, celui de gauche, une boussole. Rien qui puisse ressembler de près ou de loin à des instructions ou textes ne s’y trouvent. Des deux objets je m’empare, pour les observer. Si le premier est orné de précieux, le second est particulièrement sobre et simple. Je referme le grimoire et le mécanisme se verrouille de nouveau.

Ma contemplation est alors interrompue par un bruit sourd. Quelqu’un s’approche des portes. J’éteins activement la bougie et place dans mes poches mes découvertes. Grimoires et parchemins finissent dans mes bras, alors que je m’éloigne dans l’ombre, au fond des archives. Je guette « l’intrus », sera-t-il ami ou ennemi ?

Exemple 2 d'Ouverture de Topic :

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Finie notre effrayante traversée. Le navire a tout écueil franchi, le trophée que nous cherchions est conquis. Le port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte, en suivant la stable carène des yeux, le vaisseau brave et farouche. Mais ô cœur ! cœur ! cœur ! Ô les gouttes rouges qui saignent sur le pont où gît mon Capitaine, étendu, froid et sans vie.

Mathew

Depuis plusieurs siècles, le voiler n'a guère largué les amarres. La moindre étincelle de vie n'a plus animé son regard. Le capitaine mort gît dans un lit, meurtri. Sa voilure déchirée, son coeur meurtri. Voilà deux siècle que sa misaine est brisée. Ces pirates lui ont fait faire naufrage en une terre qui lui est étrangère. Sa figure de proue brûlé dans un brasier, mais qui donc l'en a tiré ? Seuls souvenirs, les flamme léchant, dévorant le bois du navire. La boussole était devenue folle et le marin désespéré, sans hésitation, dans l'océan déchaîné, s'était jeté.

Les paupières se relèvent, lourdes, douloureuses. Geste anodin mais tellement pénible et difficile pour cet égaré qui de lui ne sait de lui-même, pas même le prénom. Il ignore le lieu où il se trouve, sa nature lui est inconnue. Il ne sait devoir la "vie" à un ancien bienveillant, et ses prunelle ankylosées observent autour de lui. La brume noie son regard, mais lorsqu'enfin elle l'en libères, l'amnésique seul sur ce grand lit, seul dans cette chambre qui ne lui dit rien, n'eut pas la moindre réaction physique.

Il fallut attendre plusieurs longue minutes pour que le flibustier daigne enfin se redresser. Il fait nuit, il doit faire froid, mais étrangement, Lenfent ne ressent aucune gène. Ses pieds nus touchent le marbre au sol et ses cheveux ondulés retombent sur ses épaules. Surpris, il y porte la main pour découvrir sa chevelure. Perdu, il la glisse ensuite sur ses vêtements : une chemise blanche victorienne ainsi que des braies de la même teinte; une tenue de nuit en somme. Égaré, perturbé, désorienté, s'il s'immobilise dans un premier temps, le caïnite se meut à la recherche d'un miroir. Veine recherche, nul source de reflet ne se trouve aux alentours.

“ Y a-t-il quelqu'un ? ”

Pour seul échos à sa voix, l'égaré se retrouve face au silence. Une main tremblante se pose sur la poignée de la porte de la chambre, celle-ci, après de nombreuses hésitations, est repoussée. Pieds nus, le regard perturbé, en tenue de nuit, désorienté, celui qui ignore être un fils de caïn se retrouve plongé dans les couloirs du manoir...